Page:Jan - Dans la bruyère, 1891.djvu/61

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
53
SUR LA COTE BRETONNE


Et cependant, songeurs, sur le sable des grèves,
Derniers prêtres d’un peuple austère disparu,
Nous poursuivons encore, à l’horizon décru,
Cette forme du Dieu qu’enfantèrent nos rèves.

Et la chapelle est là, parmi les rochers sourds,
Evoquant aux regards de nos âmes moroses,
Hélas ! un deuil de plus, dans le grand deuil des choses,
Et des doutes nouveaux, dans le néant des jours !