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LE PÂTRE


C’était l’heure où les morts qu’évoquent les légendes
Sous la lune blafarde errent, les bras tendus ;
Où les menhirs géants, allongés sur les landes,
Semblent poursuivre au loin les passants éperdus.

Le pastour entonnait une chanson bretonne :
Oh ! qu’il est triste et doux d’écouter cette voix,
Qui, sur un rythme lent, plaintif et monotone,
Méle l’âme de l’homme aux murmures des bois !