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LES BOIS


À Ambroise Gourdel


Ô bois, je vous aimai tout enfant ! Voyageur
En un rêve attardé sur un monde qui passe,
J’aimais déjà le bois, le bois calme et songeur,
Qui bruit dans la paix et qui croit dans l’espace.

Profondeur des forêts, immensité des cieux !
Le noir fourmillement des cités m’importune ;
L’horizon des murs gris a fatigué mes yeux :
Je rêve de sapins baignés d’un clair de lune.