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PRÉLUDE

Sur les arbres, sur les buissons et sur les brousses ;
Par flocons on les voit tomber du ciel plus clair,
Piquant de petits points radieux dans les mousses.

Avec un long soupir s’arrachant au sommeil,
La terre a tressailli sous la tiède caresse ;
De tous côtés le jour resplendit plus vermeil,
Et, dans le pur éclat de l’aube enchanteresse,
Mayestueusement se lève le soleil !



Vous vous les rappelez, cher Poète, ces heures
De l’enfance joyeuse et libre à travers champs ;
Vous en avez fixé les souvenirs touchants
En des pages qui sont peut-être vos meilleures.

Vous avez parcouru nos longs petits sentiers,
Escaladé nos hauts talus. Dans nos prairies