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« Bourse ou vie ! » quelqu’un a crié,
il se dresse sur ses étriers.

Et ses mains garnies de dentelles
fouillent les fontes de sa selle.

Et il prend les lourds pistolets
aux canons de cuivre ouvragés.

Et à deux mains, à droite, à gauche,
il tire, roide comme roche.

Le pistolet pète et crache un tas
de feu avec un grand fracas.

Et il continue et il monte
avec sa queue derrière le cou,

avec ses pistolets aux fontes,
le chemin qui mène à Ramous.