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Personne ne devait l’habiter plus…
Dans ce grand parc, sans doute, on avait lu.
Et maintenant, comme s’il avait plu,
les ébéniers luisaient au soleil cru.

Ah ! des enfants des autrefois, sans doute,
s’amusèrent dans ce parc si ombreux…
On avait fait venir des plantes rouges
des pays loin, aux fruits très dangereux.

Et les parents, en leur montrant les plantes
leur expliquaient : celle-ci n’est pas bonne…
c’est du poison… elle arrive de l’Inde…
et celle-là est de la belladone.

Et ils disaient encore : cet arbre-ci
vient du Japon où fut votre vieil oncle…
il l’apporta tout petit, tout petit,
avec des feuilles grandes comme l’ongle.