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Va- t’en, et laisse-moi
seul au villag-e.
Ce ne sera plus toi
auprès de moi.
Le puits ne pleurera
plus sur tes bras.
Oui, la fontaine qui
coule aux prairies
te donnera l’oubli
de mon vieux puits,
et le son des clarines
qui se balancent
te donnera l’oubli
de ma souffrance.
La batteuse, pareille au bruit du vent
qui s’enfle, qui s’apaise et qui reprend,
s’est tue. Dans l’ombre carrée de la g-rang-e,
on voit le chien et le petit enfant