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qui réchauffe le marbre
où dort un pâtre :
Pourquoi ne vas-tu pas
à la montagne
qu*étourdit, le matin,
l’odeur du thym ?
Va-t’en, ô ma Lucie,
sur les rég-lisses,
sur la pelouse où glisse
une génisse.
Quitte la pauvre plaine.
Va vers la neige
où Martin et Bergère
ont leur chaumière.
Va-l*en. Mais reste. Vois,
je souffre tant...
Mais que suis-je pour toi ?
... Lucie, va-t’en...
Va-t’en où Dieu t’envoie,
si c’est ta voie.