laisse, un à un, tomber les grains qui luisent.
Courbée comme un églantier que balance
le vent, sous son chapeau dont l’ombre danse
d’un bout du champ à l’autre, et en cadence,
Lucie laisse tomber d’un g-este lent
chaque grain roux que l’on dirait vivant
tant sa lueur isolée fait silence.
Oh ! Gloire à Dieu ! Gloire à je ne sais Quoi
dont je sens bien le souffle au fond de moi.
grains vivants, qu’il est donc beau devoir
sortir de vous les belles feuilles noires
qui vêtiront les épis pleins de g-loire
où vous naîtrez encore chaque fois !
Jean de Noarrieu surveille les semeuses.
Au pied d’un chêne il s’est assis heureux.
Nulle ambition n’empoisonne son cœur.
Il laisse errer, de la terre au ciel bleu,
le charme tendre et naïf de ses yeux.
Son livre est là sur un tertre mousseux.