les bras aux bras, riant dans leurs cheveux,
parmi les nuits d’azur noir ou brumeuses,
au craquement si léger des vieux meubles,
ils se baisaient la bouche dans les yeux.
Dans le bosquet bordé par la prairie,
Médor quête. Le temps s’est éclairci.
Hors des talus, regorg-eantcs de pluie,
dans la fougère et les lierres qui luisent,
bondissent les fontaines que des tuiles
vers un canal bordé de mousse g-uident.
Oh I La douceur de l’hiver finissant !
Oh I Les bois secs d’averse crépitants !
Oh ! Les derniers canards s’cffarouchant I
Oh I La chouette en plein jour s’égarant I
Oh ! Les arrêts des chiens s’aplatissant I
Oh ! La bécasse au beau vol fracassant I
Sur les prés, on ramasse les feuilles mortes.
Un peu plus loin, d’un geste égal et fort,
deux paysans jettent au-dessus du sol
le guano blond. Leur poing, d’un même vol.