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Et François, dans son Paradis, eut connaissance des angoisses du Patte-usée et de son désarroi. Et son cœur éprouva de la peine de ce qu’un de ses anciens compagnons ne fût pas heureux. Dès lors, les rues du hameau céleste où il demeurait lui semblèrent moins pacifiantes, les ombres du soir moins douces, moins blanches les haleines du lys, moins saintes les lueurs du rabot dans les échoppes, moins claires les cruches chantantes dont l’eau s’épanouissait en gerbes fraîches qui faisaient frissonner la chair des anges assis aux margelles des puits.