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Peu à peu, ils se rapprochaient des Terres promises par François. Déjà les trèfles incarnats des soleils couchants et les fruits lumineux des ténèbres dont ils faisaient leur nourriture, plus larges et plus gonflés, laissaient en leurs âmes se fondre des sucs paradisiaques.

Les feuilles, les pulpes brûlantes infusaient dans leur sang je ne sais quelle vertu estivale, quelle joie dont les cœurs battaient plus fort à l’approche des beautés futures.