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tions carrées iusqu’à ce que le regard se perde en une cendre lumineuse pareille à celle d’un foyer.

Je ne suis nullement intrigué par ces astres. Je n’aperçois pas là des mondes infiniment grands ou petits, selon ce à quoi nous les comparons. Ils sont, dans ma pensée, tels que je les vois : les plus grands comme des colibris, les plus petits comme des guêpes, l’espace qui les sépare l’un de l’autre ne me semble point plus étendu que le pas dont j’arpente la route. Simplement, c’est un ciel de janvier sur une petite ville.



La vache de ma petite métairie est très âgée. Il va falloir la vendre. Pauvre bête, je l’ai caressée longuement. Où vont se traîner maintenant ses pauvres vieux genoux ? Oh ! souffrance terrible, rançon de l’homme quand donc m’étoufferas-tu tout à fait ?



Une paysanne m’a vendu des mousserons. Ils sont très rares maintenant. Leur odeur me saisit