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M. d’Ellébeuse conduit le jeune poète dans la chambre qu’il lui a destinée, et lui dit :

— Mon cher Roger, agissez comme bon vous semblera.

— Merci. J’ai quelques lettres à écrire.

— Vous avez tout ce qu’il faut pour cela.

Au moment du dîner, Roger Fauchereuse réapparaît. Il a revêtu un habit vert qui moule sa taille fine. Il porte des guêtres d’étoffe d’une couleur assortie à celle de son pantalon. On cause de la chasse projetée pour le lendemain. Il est convenu que Clara d’Ellébeuse y viendra. On la postera, pour qu’elle ne se fatigue pas trop, au pied de quelque chêne.

Le départ de M. d’Astin interrompt cette conversation. Sa voiture est avancée. Il fait ses adieux.

On voit son lourd carrosse s’enfoncer sous les feuillages de l’allée où se meurt le bel après-midi. Il disparaît, puis reparaît entre les magnolias dont une lourde fleur se détache et neige sur les chevaux.