Je fus présenté à Pierre Denis par Paul Ardel un jour que je passais par une ville des Pyrénées. Ardel et lui parcouraient à ce moment la montagne de Lurdé. Ils m’invitèrent (mon frère consul m’avait introduit auprès d’Ardel), ils m’invitèrent à excursionner avec eux. C’est alors, et seulement alors que j’ai approché Pierre Denis, dont la poésie déjà triomphait.
Quel souvenir avez-vous conservé de lui ?
D’un jeune homme impérieux avec adresse, simple et compliqué, gâté par ses amis, s’employant à gagner les cœurs, mais terrible pour ceux, nombreux, qui ne le comprenaient pas ou qui seulement le discutaient… Un masque un peu lourd de qui ne se soucie pas de régner autrement que par son œuvre ; masque de faune, un peu… un nez plutôt busqué dont le bout s’abaissait parfois en s’arrondissant pour aspirer quelque