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bre, deux pieds de biche se cambrer dans la lueur des escarpins.

De sa mère, Johannès tient la beauté et l’amour des jeux et de la danse. Ses joues, assez pleines et rasées, son sourire sans défaut, ses yeux verts, son nez romain, ses cheveux pleins d’azur, son teint de cuir doré affirment sa race. Nul mieux que lui, ganté d’osier, ne fait bondir et rebondir la lourde balle d’un mur à l’autre du trinquet d’Irun.

… Aussi l’oncle Tom réclame-t-il bientôt :

— Johannès ? La hotta !

On se tait. Pomme d’Anis, mais cette fois avec une inexplicable pâleur, tellement que sa mère lui demande si elle est souffrante, se remet au piano.

Mariquita Arnoustéguy s’étant récusée, Luce d’Atchuria se lève.

Les cheveux traversés d’une flèche d’hyacinthe rosâtre, ravissante en sa robe courte