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FEUILLES DANS LE VENT

SÉPULTURE DE POÈTES


Quand j’ai travaillé à mon poème avec autant de soin qu’un bon cordonnier à son cuir, je regarde ce bel arbre qui est dans le jardin de la maison qu’Alfred de Vigny habita lorsqu’il éiait militaire à Orthez.

Ni le commis voyageur qui retient sa serviette par une courroie et qui se rend à la pharmacie ou chez le libraire, ni le bœuf qui va au champ, ni le chardonneret qui mange du mouron ne savent que là demeura l’auteur des Destinées.

L’ignorance des villes au sujet de leurs hommes célèbres a du bon sens. Elles ne conservent d’eux que ce qui était en harmonie avec elles.

Que Cervantes, qui est grand comme Ho-