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LE VIEUX VILLAGE…


À André Gide.


 Le vieux village était rempli de roses
et je marchais dans la grande chaleur
et puis ensuite dans la grande froideur
de vieux chemins où les feuilles s’endorment.

Puis je longeai un mur long et usé ;
c’était un parc où étaient de grands arbres,
et je sentis une odeur du passé,
dans les grands arbres et dans les roses blanches.

Personne ne devait l’habiter plus…
Dans ce grand parc, sans doute, on avait lu…
Et maintenant, comme s’il avait plu,
les ébéniers luisaient au soleil cru.