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Je me suis réveillée au cri poussé par l’Infini,
au moment où naissait le poète dans la paix douce
et bénie…
Et j’entends les ruisseaux, les terres et les mousses.


LA MER À LA TERRE

Terre, je te berce de chants et de parfums,
et je berce le Ciel où chantent les étoiles.
Mais le Ciel qui me berce est bercé par toi.
Aimons-nous à jamais, car nous ne sommes qu’un.


ENSEMBLE

Nous sommes l’âme du poète qui est née maintenant.
Une grande joie M’emplit et Je parfume
les pieds de Dieu, pareille à l’encensoir qui fume.
Je suis le jour, la nuit, le bruit et le silence.