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Je m’en vais la voir cet après-midi.
Nous nous promènerons dans une ville…
Ce sera-t-il dans les clairs quartiers
de villas riches, de jardins singuliers ?
Roses et lauriers, grilles, portes closes
ont l’air de savoir quelque chose.
Ah ! si j’étais riche, c’est là
que je vivrais avec Amaryllia.
Je l’appelle Amaryllia. Est-ce bête !
Non, ce n’est pas bête. Je suis poète.
Est-ce que tu te figures que c’est amusant
d’être poète à vingt-huit ans ?
Dans mon porte-monnaie, j’ai dix francs
et deux sous pour ma poudre. C’est embêtant.
Je conclus de là qu’Amaryllia
m’aime, et ne m’aime que pour moi.