Page:Jammes - Clairières dans le ciel, 1916.djvu/193

Cette page n’a pas encore été corrigée


Le poète louait le Seigneur tout-puissant
de ce que ce petit fût né, ô saint poème !
de ce frisson par quoi le couple obscur comprend
la richesse infinie des dénûments qu’il aime.

Prends ta voix de ciel bleu, ô cloche du Baptême !
car deux déshérités se sont aimés dans l’ombre,
et ont été bénis, puisque sur leur baiser
cet enfant est éclos comme sur un rosier.

Ô cloche ! prends ta voix de ciel bleu. On arrose
pour le jardin de Dieu une nouvelle rose.