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Une goutte de pluie frappe une feuille sèche,
lentement, longuement, et c’est toujours la même
goutte, et au même endroit, qui frappe et s’y entête…

Une larme de toi frappe mon pauvre cœur,
lentement, longuement, et la même douleur
résonne, au même endroit, obstinée comme l’heure.

La feuille aura raison de la goutte de pluie.
Le cœur aura raison de ta larme qui vrille :
car sous la feuille et sous le cœur, il y a le vide.