Page:Jammes - Cinq Prières pour le temps de la guerre, 1916.djvu/17

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pacifique, d’un champ de bataille lointain.

Rapprochez-moi de tous ces aimés ! Que je les entende vivre au réveil dans la demeure de mon cœur ! Le cœur, lorsque vous l’habitez, ô mon Dieu, n’est-il pas comme la tente patriarcale que l’on ne déplace que pour la redresser avec, sous sa toile, tous ses hôtes et vous-même ?

À midi, lorsque le soleil dans mon pays domine le plus vieux groupe de chênes à l’horizon et,

- 13 -