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[Mlle Pototskaïa], Katioussia [Mlle Hardina], Vakhovskaïa, Loukanina et Bardina, [Olga] Lioubatovitch, Alexandrova, pour la Chaux-de-fonds. Y trouvons Œlnitz avec Boutourline et Pindy. — 15, dimanche. Saint-Imier[1].


C’était, on s’en souvient, sur l’initiative de la Fédération italienne qu’un Congrès international devait se réunir le 15 septembre à Saint-Imier. Il y avait lieu, pour la Fédération jurassienne d’examiner si elle se ferait représenter à ce Congrès, puis de décider quelle attitude elle prendrait à l’égard des résolutions votées par la majorité du Congrès de la Haye, et quel mandat elle donnerait, le cas échéant, aux délégués qui la représenteraient au Congrès international de Saint-Imier. En Conséquence, le Comité fédéral jurassien avait convoqué pour le 15 septembre, dans cette même petite ville de Saint-Imier où allait se réunir le Congrès international, un Congrès des délégués de la Fédération jurassienne.

J’emprunte à notre Bulletin (numéro double 17-18, des 15 septembre-1er octobre 1872) le compte-rendu de ce Congrès jurassien de Saint-Imier, qui précéda de quelques heures l’ouverture du Congrès international :


Le Congrès jurassien de Saint-Imier.

À la nouvelle des tristes résultats du Congrès de la Haye, le Comité fédéral jurassien crut de son devoir de convoquer immédiatement, à l’extraordinaire, le Congrès de la Fédération jurassienne. Vu le peu de temps qui s’écoula entre la réception de la lettre de convocation et la réunion du Congrès, plusieurs sections ne purent se faire représenter. Néanmoins, le 15 septembre, seize délégués de la Fédération jurassienne étaient réunis à l’hôtel de la Maison de ville de Saint-Imier. En voici la liste :

Lachat (Georges), Section de Moutier ;

Humbert (Paul) et Chautems (Fritz), Section des graveurs et guillocheurs du Locle ;

Schwitzguébel (Léon), Section de Bienne ;

Herter (Adolphe) et Junet (Paul), Section des graveurs et guillocheurs du district de Courtelary ;

Bakounine (Michel) et Guerber (Justin), Section de Sonvillier ;

Rouleff[2] (Zemphiri) et Holstein (Waldemar), Section slave de Zurich ;

Schneider (Samuel) et Eberhardt (Ali), Section de Saint-Imier ;

Delacoste (François) et Collier (Édouard), Section de la Chaux-de-Fonds ;

Beslay (Charles) et Guillaume (James), Section de Neuchâtel.

En outre, divers délégués d’Italie, d’Espagne, de France et d’Amérique assistaient au Congrès.

La vérification des mandats terminée, le bureau fut constitué ainsi : Président, Eberhardt (Ali), de Saint-Imier ; vice-président, Humbert (Paul), du Locle ; secrétaires (pris en dehors des délégués), Spichiger (Auguste), du Locle, et Hæmmerli (Arthur), de Saint-Imier.

Faute d’espace, nous ne pouvons analyser les discussions du Congrès, qui tint deux séances, l’une le matin, l’autre l’après-midi. Il suffira de dire qu’après avoir entendu le rapport présenté par Adhémar Schwitzguébel sur le Congrès de la Haye, le Congrès jurassien vota, sur la proposition

  1. Ross, qui assista aussi au Congrès de Saint-Imier, n’est pas mentionné par Bakounine au nombre des Russes qui s’y rendirent avec lui. C’est que Ross y alla de Lausanne : il avait fait, pour des raisons de santé, un séjour dans les environs de cette ville.
  2. C’est le nom que se donnait alors Ralli.