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AVANT-PROPOS





J’avais cru pouvoir faire tenir en un seul volume ce que j’avais à dire des événements de la période qui commence au lendemain du Congrès de la Haye (septembre 1872) pour s’achever au printemps de 1878 avec la disparition du Bulletin de la Fédération jurassienne : mais j’ai dû constater que ce serait chose impossible, à moins d’écourter de façon regrettable un récit qui ne vaut guère que par le détail, et dans lequel je me suis interdit à dessein les généralisations. Il fallait, entre autres, rapporter complètement et sans réticences ce que je sais des actes et des pensées de Bakounine dans les quatre dernières années de sa vie. Il fallait faire pénétrer le lecteur dans la vie intime des militants de la Fédération jurassienne, par de nombreuses citations de leur correspondance. Il fallait enfin faire connaître au public de langue française les édifiantes révélations contenues dans la correspondance de Sorge parue en 1906 (Briefe und Auszüge ans Briefen von Joh. Phil. Becker, Jos. Dietzgen, Friedrich Engels, Karl Marx u. A. an F. A. Sorge und Andere), qui éclaire, par les aveux les plus cyniques et les plus inattendus, tout le complot de la coterie marxiste ; et profiter des renseignements fournis par quelques autres publications récentes, comme les récits de Mme A. Bauler sur Bakounine (Byloé, juillet 1907), les lettres de Marx à un ami russe, M. Nicolas ...on, relatives à la pièce secrète sur laquelle fut échafaudée l’accusation d’escroquerie lancée contre Bakounine à la Haye (Minouvchié Gody, janvier 1908), etc. Au dernier moment, j’ai pu donner encore, dans un Appendice, la lettre de Lioubavine à Marx du 8/20 août 1872, publiée par Ed. Bernstein dans le numéro de novembre 1908 de Minouvchié Gody.

En conséquence, au lieu d’un troisième et dernier volume achevant l’ouvrage, et contenant les deux dernières parties de mon