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MYSTÉRIEUSES

ancien, qui n’intéressait plus personne. Nous avions décidé, tous deux, de ne pas parler encore de nos fiançailles ; ni ses parents, ni les miens n’étaient au courant de nos projets.

Il ne me restait donc plus qu’a jouir de ces heures enchanteresses que le destin me donnait. Elles étaient si belles d’ailleurs que je n’éprouvais aucun besoin de les abréger et de les transformer. Wanda partageait là-dessus mon sentiment, comme sur toute chose d’ailleurs, ou peut s’en faut.

Par exception, l’automne fut splendide et moins pluvieux que de coutume. Les arbres conservèrent leurs feuilles assez tard, et Wanda et moi, dans les bois qui entourent Jouy, nous faisions de longues et troublantes promenades. Elles donnaient à notre amour si vif, si enjoué, si dénué de soucis, un certain caractère romantique, il faut bien l’avouer, qui ne fut peut-être pas sans influencer la suite de notre histoire.