la désolation de ses cartons verts, et le mouton retournait à son établi d’encre et de papier à en-tête. Célestin disparaissait en un clin d’œil, et rien ne m’enlevait de l’esprit qu’il s’était glissé dans l’escalier, avec l’espoir de m’y attendre, et lorsque je descendrais, de m’attraper par une jambe pour que je roule en bas. Cependant ces tristes pressentiments ne se réalisèrent jamais.
Qu’ils sont loin les employés de mon père ! M. Godfernaux a péri misérablement, sans prendre sa revanche sur les Prussiens. Sa fille unique avait épousé un changeur. Quelques années après, dans l’entraînement de sa profession, ce changeur changea l’argent de ses clients en une bonne somme, qu’il préféra dépenser ailleurs que dans son pays natal et avec une personne plus gaie que sa femme. Et M. Godfernaux, après avoir donné toutes ses économies pour indemniser quelques créanciers, mourut de misère et de désespoir. Le malchançard périt d’une manière lamentable et ridicule, comme il avait vécu. Un jour de pluie, il