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LE RESTE EST SILENCE…

nant sans fin, creusant le pauvre sol fragile de notre sécurité et de notre repos.

Alors il me parut une fois de plus que tout cela n’était qu’un cauchemar, une vision de la nuit sinistre, et que j’allais me réveiller tout autre que celui que je me rêvais, que j’allais me retrouver un enfant heureux et satisfait, un enfant dont la mère n’était pas partie.

Et je restais au lit paresseusement. Rien ne m’attendait au dehors que la vie inconsciente et brutale et le dur choc de la réalité.

Ah ! j’aurais voulu que l’homme pût reculer par le chemin qui l’a conduit, qu’il fût aussi facile de marcher en arrière qu’en avant, et j’aurais refait tranquillement, par ce matin d’été, la bonne route, sans dangers sournois et sans traîtresses embûches, la bonne route où l’on s’avance, ayant la main de sa mère dans la sienne, au milieu des jeunes fleurs fraîches, sous le soleil si calme, dans la campagne si reposée, en oubliant le jour effroyable où, sur la terre, tout sera mort, jusqu’au nom