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BOUTEFEU.

Sapristi, je n’ai pourtant pas bu de vin blanc. Allons hue !… (Il sort.)

FLEUR-DE-SOUFRE.

En avant mes braves compagnons.

RAMASSE-TA-TÊTE.

En avant mes braves compagnons. (Les figurants vont en venir aux mains lorsque l’on entend Croquefer crier de la coulisse.)

CROQUEFER, rentrant en brandissant son sabre.

Arrêtez !.. j’ai retrouvé mon sabre, il a le fil !

MOUSSE-À-MORT, rentrant.

Et moi j’ai retrouvé ma langue.

CROQUEFER.

Ciel ! la vieille momie qui jabote.

TOUS.

Ah !

MOUSSE-À-MORT.

Viens-y donc, maintenant.

CROQUEFER.

Ce miracle me décide, je dépose les armes, ce sabre m’a trop gêné.

RAMASSE-TA-TÊTE.

Mon oncle, ne vous humiliez pas devant mon beau-père.

CROQUEFER.

Ton beau-père ! j’aime mieux ça.

BOUTEFEU, apporte une lettre sur un plat d’argent, il est très-pâle et peut à peine se tenir.
CROQUEFER.

Ah ! comme il est changé !

BOUTEFEU.

Je n’ai pourtant pas bu de vin blanc. V’là une lettre que le facteur vient de monter pour vous.

CROQUEFER, prenant la lettre.

Affranchie !.. timbre poste. Ah ! sapristi ! nom d’un petit bonhomme ! oh ! quel dommage.

BOUTEFEU, qui n’a pas lu la lettre.

Ah ! c’est malheureux.

CROQUEFER, au public, qu’il salue comme pour faire une annonce.

Messieurs, Mesdames.

FINALE.

Oh ! vous qui nous écoutez,
Grâce, je vous en supplie ;
Oh ! vous qui nous écouter,
Grâc’ pour tant d’absurdités !
Les auteurs de cette folie,
À l’instant même m’écrit-on,
Les auteurs de cette folie,
On les mène à Charenton.

(Reprise de la chanson à boire et de la marche. — Tableau.)


FIN

LAGNY. — Imprimerie de VIALAY.