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rite, & pour cét effect il pourra se seruir des moyens suiuants pour les encourager à mieux faire à l’aduenir, & inciter les paresseux à les imiter. 1. Il faut distribuer & placer les Escoliers chacun selon son merite & science, ce qui se fait à leur entrée, & se renouvelle tous les quinze ieurs, par les exemples ou themes, & mefme encor plus souuent par les disputes iournalieres, pour gaigner les places des vns des autres : en quoy il doit bien prendre garde de donner à vn chacun la place qui luy appartient, se gardant bien de fauoriser personne à cause de sa condition, de ses biens ou de sa parenté. Il pourra pourtant, cæteris paribus, preferer quelquefois & fous main quelques enfans paresseux. Pour les encourager à bien faire.
2. Il faut louer les diligens publiquement, pourueu que cela ne puisse pas enfler de Vanité, celuy que l’on veut encourager à la Vertu, ce qui dépend de l’industrie du Maitre.
3. Il doit leur donner quelques recompenses honoraires ; comme images, grandes, petites, mediocres, enluminées, ensoliuées de papier marbré, chacun selon son merite : lesdites images pourront estre signées de luy, pour leur fauuer le foüet, vne, deux ou trois fois : excepté pourtant pour les fautes d’Eglise, des-obeissance à la maison, larçin, impure tés qui font des cas irremisibles. Et d’autant que les choses qui ne sont estimées qu’à proportion de ce qu’on les fait valoir ; le Maitre les doit donner auec appareil : releuant sa marchandise, si c’est des Agnus, des Chapelets, liurets, selon son petit pouuoir, imitant en cela vn petit mercier, qui releue beaucoup sa marchandise, qui de soy n’est pas grand chose.