Page:Jacques de Batencour - L'Escole paroissiale, 1654.pdf/69

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les cajolleurs de l’Escole on les faira mettre à genoux, ceux de l’Eglise doiuent estre foüettés sans remission, & demander pardon à Dieu à genoux & les menteurs aussi. Les des-obeissans sont punis de la mesme façon, ceux qui manquent au seruice souuent, ceux qui font l’Escole buissonniere, il faut les chastier exemplairement, & les emprisonner à la 2. ou 3. fois, puis en aduertir à la 4. fois leurs parens, & s’ils n’y donnent ordre, ou qu’ils y retournent, frequemment on les met dehors.

De l’obseruance du Maistre. § 13.


LA 5. partie de la Iustice distributiue, c’est l’obseruance, par laquelle on reconnoist ceux qui le meritent, à raison de leur qualité, ou de leur Vertu : c’est qu’il faut auoir esgard à certains enfans en l’Escole, à raison de la pieté, sincerité & vertu de leurs parens, joint à la qualité qu’ils possedent : estant bien raisonnable d’employer plus de peine & de trauail à l’endroit de ceux, qui doiuent auoir le maniement des charges de la republique, ou d’vne nombreuse famille, pour les stiller d’autant plus à la Vertu & Pieté Chrestienne. Il doit aussi pareillement traitter les parens, auec le respect & honneur que la Ciuilité Chrestienne oblige parmy les hommes, à vser à l’endroit de personnes de consideration ; non à cause de leur personne, mais à cause de la charge & vertu, en laquelle ils pourroient exceller pardessus les autres de la Ville ou du Village, où ils sont.

Pratique de cette Vertu à l’endroit des Escoliers. §. 14.


LA Vertu d’Obseruance, doit aussi inciter le Maistre à recompenser les enfans selon leur me-