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les enfans & leurs parens, melme dans les occasions de telles réueries ; leur monstrant que c’est vn tres grand peché, & que mefme il y a de certaines. maladies ou actuentures, qui arrment par forcelerie, ou magie, ou par quelque pact du diable fait il y a long-temps, ou bien c’est pour mesprifer les Saints ; comme quand ils tournent trois tours au tour du feu de saint lean par superétation, s’il croyent qu’il ne faut point fonner à midy la Veille du mefme S. de peur (difent ces pauures abufés) que les sorciers ne cueillent leurs sortireges durant ce temps, s’ils disent les tisons tirés du feu de saint Jean, conque feruent du tonnerre en les y remettant quand il tonne, & quantité d’autres pareilles sociétés inuentées par le demon. pour rernir l’honneur deu à Dieu, & à ses Saints : à quoy il doit prendre ſoigneuſement garde, pour bien obseruer cette Vertu de Religion.

De la Pieté. §. 3.


LA 2. partie de la lustice, c’eſt la Pieré, qui est amis l’amour, la renocence, & la bien-veillance que nous leur deuons. Cette vertu doit estre bien auant dans le cœur du Maistre, & il la doit pratiquer diligemment à l’endroit de ses supérieurs, tant Ecclésiastiques (comme à Noffeigneurs les Euelques) à Messieurs les Curés & Prestres. Commeauffi aux Laïques, à fçauoir, au Roy, en parlant auec respect de sa personne, aux luges Politiques, Magistrats, Gouuerneurs des Prouinces & des Villes ; & notamment à ses père & mère.

Il la doit extremément recommander aux enfans, s’enquerant de temps en del honneur, amour temps, & obeissance qu’ils portent à leurs Pere & Mere,