Page:Jacques de Batencour - L'Escole paroissiale, 1654.pdf/6

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Maistres & Aydes en vne conference, les Maistresses & Aydes en vne autre, pour marquer & corriger les defaus & contrauentions aux reiglements ordinaires reconnus en la visite. Or pour faire eslection desdits Maistres & Maistresses, Coadjuteur ou Aydes, il seroit encore à propos, qu’ils fussent choisis par vne douzaine de personnes notables, tant Ecclesiastiques que laïques ; que celuy, ou celle qui seroit arresté, fut receu auec lettre gratis par Monsieur le Prelat, Chantre, ou autre par luy preposé à cét effet, apres serment presté, de garder fidellement le reiglement ordinaire du lieu, à peine de destitution. Il y auroit encore deux choses à prendre garde, dont la première seroit, d’empescher que les places des Maistres ne fussent iamais venduës, ny resignées, moyennant telle conuention, mais que l’on y pourueut purement & simplement sur la demission, mort, ou destiturion du dernier possesseur. La seconde est, qu’il feroit fort à propos que l’on eut égard à tous ces coureurs de Villes, tant hommes, que femmes, qui sans aucune qualité ny capacité, vont mõstrer aux enfans dans les maisons, sans necessité, d’où il arriue qu’ils ne sont iamais bien instruits, n’y employant au plus qu’vn quart-d’heure pour les enseigner, cela ne devroit estre permis que pour les ieunes gens raisõnables, & non pour les enfans qui ont besoin de demeurer vn temps notable pour estre reiglés dans les mœurs & la Doctrine. Voyla, mon cher Lecteur, les causes qui m’ont esmeu à vous presenter le fruit de dixhuit années d’experience, & attendant qu’vne meilleure plume releue ce petit ouurage en vn autre stile, ie vous prie de l’agreer auec autant de Charité, que i’ay de vous le presenter comme vostre affectionné en Nostre Seigneur, I. de B. Prestre indigne.