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qui est d’ailleurs si difficile, si rauallé, & si mesprisé de la plus grande partie du monde, mais neantmoins fort releué deuant Dieu, & les gens de bien.

De la Confiance, seconde espece. §. 3.


LA seconde espèce de la Force, seruira à fortifier que celuy qui se reconnoistra comme dit nostre Seigneur, vn seruiteur inutile, entreprendra neantmoins pour Dieu cét exercice, non pas en confiant en ses propres forces, & qu’il en viendra bien about tout seul : mais bien, auec l’ayde & assistance de Dieu, qui ne manque jamais à ceux qui estant appellés & inspirés à vn exercice, l’entreprennent premièrement pour lui : Prope est Dominus omnibus inuocantibus illum in ius jitia veritate. Il est proche de tous ceux qui le reclament en instice & en verité. Car c’est beaucoup dans ce siècle d’orgueil, de présomption, & d’hypocrisie où nous sommes, à vn homme de bien & à vn bon Ecclésiastique (qui d’ailleurs peut auoir des employs plus releués) de se présenter à vouloir faire les petites Escoles. C’est pourquoy taschant de s’instruire de la bonne methode pour en venir à bout, il peut sans difficulté l’entreprendre : & auec l’ayde de Dieu sans doute il y reüssira, Deus superbis resistit : humilibus ausem dat gratiam. Dieu resiste aux superbes, il donne grace aux humbles.

De la Patience en general, troisiesme espece. §.4.


LA troisiesme espece de la Force, c’est la Patience qui consiste à souffrir courageusement & volontairement pour Dieu, les affrons, les iniures & les autres difficultés. S’il y a Vertu necessaire à vn Maistre d’Escole, c’est celle-cy : car veritablement il en a besoin à toute heure, & à tout moment tantost