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qu’il conduit en enfer la pluspart des Chrestiens, qui le gardent en leur cœur ; il leur fera aussi rendre des petits seruices à celuy de qui ils auront receu quelque tort, comme de demander pardon pour luy & s’ils demandent pardon d’eux-mesmes pour celuy qui les a offencé qu’ils en prient le Maistre il pardonnera à l’aggresseur, luy faisant faire satisfaction à la partie lesée, comme de luy demander pardon mesme à genoux, ainsi que la prudence luy dictera.

Punition des batteries mutuelles. §.7.

{{|I}}tem s’il arriuoit que quelqu’vn eust battu son compagnon, dit des injures, & que l’autre se fust reuangé, il les chastiera tous deux, & en suitte les fera reconcilier, s’il y en a vn des deux qui aye souffert d’être battu ou iniurié, il luy fera faire satisfaction par l’autre, luy demandant pourtant s’il ne luy pardonne point de bon cœur, & s’il ne voudroit pas subir la peine que son frere Chrestien va souffrir pour l’auoir offencé ; luy qui n’est qu’vn petit ver de terre, & neantmoins que Dieu commande de le punir.

De la visite mutuelle des compagnons malades. §.8.

{{|I}}tem il les doit inuiter à s’entre aller voir en leurs maladies, pourueu qu’elles ne soient point dangereuses, comme veroles, rougeolles, fiévres chaudes, pourpreuses &c, car alors ils prieront Dieu pour le malade seulement ; & le Maistre mesme n’y doit aller qu’auec tres-grande nécessité & precaution, y allant le soir & faisant vn tour apres cela pour dissiper le mauuais air qu’il pourroit auoir contracté.