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80 L’ESCOLE

faifane entendre auec grande prudence l'importance de cette methode, fans laquelle l'enfant ne peut rien apprendre; puis les parens & le Maiftre execute- ront de leur part, cequiauraefte arrefté,

Aduis a donner aux parens. §, 2.

En cette conference le Maiftre aduifera ideux chofes, 1. que les parens tiennent leurs enfans en deuoir,ace gueftans mal appris ou vicieux, ils ne nuifent aux autres de l’Efcole. II reprefentera prudemment a ceux qu'il connoiftroit, ou doute- roit eftre des perfonnes fujetes i dire des maledi- tions 4 leurs enfans, (comme font ordinairemenc les pauures,) que les enfans comme ils nomment le teu du feu, le pain du pain, pour l’auoir ouy dire, ainfi ils iurent, querellenr, difent des paroles fales pour les auoirouy dire; partantqu’ils faffent en for- te que chez eux, leurs enfans: ne voyent aucun exemple de -mal , non plus qu’en l’Efcole: .au- qrement Ia peine du Maiftre Ainftruire l’enfant (- roit inutile. : :

Du 2. aduis aux parens de difpofer leur enfant a quelque vacation doucement. § 3.

Il leur remonftrera,que c’cft vnc chofe necefflaire, & bien-feante aux parens,de difpofer (non pas forcer ) doucement leurs enfans,a embraffer vne vacation morallement fortable,a la condition de leur maifon paternelle,¢n quoy Pveiliré de cette. demande feruira principalement,d ce,que les enfans gui feront defignes a eftre affans , boulangers . charpentiers ou a quelque autre meftier: ou que Yon voudra mettre incontinent dans quelque bou-. tique de Marchand, ne feront point amufes a per-+ dce le temps a la econ du Latin , qui leur feroit inutile ; mais