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II
––––––Mais quoi ? pour être militaire,
––––––On n’est d’ailleurs pas de granit !
––––––Et nous changeons de caractère
––––––Dès que notre garde finit.
––––––Si d’une soubrette piquante
––––––Parait le minois folichon,
––––––D’un flacon de vieil alicante
––––––Quand vient à sauter le bouchon,
––––––––––Fille et bouteille,
––––––––––Voilà nos dieux !
––––––––––Rouvrons l’oreille,
––––––––––Rouvrons les yeux !
PAQUITA.

Eh ! bonjour, sergent Ripardos !

ROSITA.

Dites-nous, beau sergent, si l’audience va bientôt commencer.

MARIETTA.

Est-ce bien dans cette salle que le jugement sera rendu ?

PAQUITA.

Il n’y aura pas de huis clos ?

ROSITA.

On ne fera pas sortir les dames ?

MARIETTA.

Nous pourrons tout voir et tout entendre ?

RIPARDOS.

La ! la ! assez jacassé ! du reste, c’est ici que se tiendra l’audience, bientôt, et les dames seront admises, mais, pour l’instant, j’ai l’ordre de faire évacuer cette salle, par ainsi, mes belles…

TOUTES.

Oh ! sergent ! mon beau sergent !

RIPARDOS.

Il n’y a pas de beau sergent ! circulez mesdames ! Soldats, faites circuler !