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MALAGUENA.
ALVARÈS.
I
––––––D’où viens-tu, chanson nouvelle ?
––––––Est-ce la brise du printemps,
––––––Qui, ramenant, l’hirondelle,
––––––Te fait éclore, en même temps ?
––––––Non, les chansons qu’on aime à dire
––––––Naissent dans le cœur des amants ;
––––––Le tendre amour qui les inspire
––––––Est leur soleil et leur printemps.
––––––––––––Ah ! ah !
––––––Il aimait celui qui trouva,
––––––Qui trouva la Malagueña !
––––––––––––Ah ! ah !
––––––Oui, chantons la Malagueña !
II
––––––Savez-vous comment il faut faire
––––––Pour bien chanter cet air charmant ?
––––––Apprenez tout le mystère,
––––––Il faut aimer éperdument !
––––––C’est le secret que l’amour même,
––––––Révèle à tous les amoureux :
––––––Toujours celui qui le mieux aime
––––––Est celui qui chante le mieux !
––––––––––––Ah ! ah !
––––––Il aimait celui qui chanta,
––––––Qui chanta la Malagueña.
––––––––––––Ah ! ah !
ALVARÈS, embrassant Manoëla.

Je n’y tiens plus, il faut que je l’embrasse !

PÉRONILLA.

Eh ! bien, mon gendre !

GUARDONA.

Eh ! bien, beau-père !