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- Se trouva, par sa hardiesse,
- Le cœur par terre entre les deux !
- A la tante s’il sut déplaire,
- Il avait su plaire d’abord,
- Si bien qu’encor,
- Dans sa colère,
- Elle l’eût bâtonné,
- Echiné, trépané,
- Assassiné,
- Empoisonné !…
- Mais, sans qu’elle put s’en défendre,
- Un seul regard de lui, plus tendre,
- Et la belle Espagnole aurait tout pardonné !
FRIMOUSQUINO.
Ma tante ! vous m’en donnerez un exemplaire, de ta Belle Espagnole ?
PÉRONILLA.
Tiens ! mais, je ne la connaissais pas, cette ballade ! C’est Alvarès qui te l’aura apprise !
LÉONA.
Alvarès !
PÉRONILLA.
Ah ! je sais que tu n’as jamais pu le souffrir.
LÉONA, à part.
Je ne pouvais pas le souffrir !
PÉRONILLA.
Moi, il m’allait, et s’il n’avait pas disparu subitement… une fugue inconvenante, même de la part d’un musicien !… (Il remonte avec Frimousquino.)
LÉONA, à part.
Cette fugue ! c’est mon secret ! Le petit misérable ! il semblait me faire la cour, et puis, un jour, qu’est-ce que je pine ? Mon Alvarès et Manoëla, qui chantaient des duos d’amour, dans un miroir ! ce jour-là, je l’éloignai, je lui écrivis, sous le nom de ma nièce ! et il ne reviendra