Page:Jacques Offenbach - Maitre Péronilla.pdf/106

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
BRID’OISON.

La parole est aux avocats !

ALVARÈS.

Mais je n’ai pas d’avocat.

GUARDONA, se lève.

Je n’ai pas d’avocat, non plus. Confiant dans la bonté de ma cause, et dans quelques notes que j’ai rédigées (Il sort un énorme dossier.) je… je… moi-même.

ALVARÈS.

Moi aussi, je plaiderai moi-même !

GUARDONA.

Plaiderai ! c’était mon mot !

TOUS.

Pas d’avocats.

PÉRONILLA, faisant irruption en robe et en toque, perruque rouge, lunettes, etc., etc., méconnaissable.

Il n’a pas d’avocat ! Qui est-ce qui dit qu’il n’a pas d’avocat ? Qui ?… Qui ?… Qui ?…

ALVARÈS et GUARDONA.

Moi ! moi !

PÉRONILLA.

Eh bien ! messieurs du tribunal, je me fais son avocat ! je me constitue son avocat.

BRID’OISON.

Avocat do… do…

PÉRONILLA.

Ah ! dodo !… pas encore !

L’HUISSIER.

D’office !

PÉRONILIA.

D’office, très-bien !