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Mais vous, des assassins, n’ayez pas l’impudence
De vous croire héros pour avoir pu mourir !

Lorsque viendra le jour où l’histoire future
Devra juger votre œuvre, elle ne dira pas,
Ô lâches pétroleurs, que vous fûtes soldats :
Elle vous jettera la honte à la figure
Et flétrira vos noms en les disant bien bas.

Honte éternelle à vous, communeux, race esclave
Des ignobles instincts que l’homme doit briser ;
Ce que vous avez fait, pour avoir pu l’oser
Il fallait être infâme, et non pas être brave ;
Et, si l’on pense à vous, c’est pour vous mépriser !