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Chiens qui pour mieux manger léchez la main d’un maître,
Brisez ce monument fait d’airain et d’honneur
Où vos pères jadis ont inscrit leur valeur.

Puis, pour couronnement à votre œuvre insensée,
Voyant en quelques jours votre règne finir,
N’ayant su triompher, et ne sachant mourir ;
Après avoir souillé notre gloire passée,
Voulant souiller encor notre gloire à venir,

Brûlez Paris : versez la poudre et le pétrole
Sur ces vieux monuments que le temps respecta ;
Bombardez au hasard la grande ville folle ;
Allez ! obéissez, sans dire une parole,
Sous l’œil triomphateur des vaincus d’Iéna.

Allez ! semez partout le meurtre et la souffrance ;
Que chacun, sans faiblir, risque son existence ;
On vous a bien payés, vous devez bien agir.