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À la curée. — Allons ! qu’on profite de l’heure !
Qui vous dit que demain vous y serez aussi ?
Vous vouliez de l’argent et du vin : en voici !
Qu’on mange, que l’on boive, et que l’on pille ; et meure

Celui qui n’a pas soif aussi !


À la curée ! — Allons ! assez de tyrannie !
Jetez-vous sur le riche et sucez-lui le sang !
L’or qu’on doit au travail est trop avilissant !
C’est votre tour enfin de connaître la vie :

Prenez le bonheur en passant !

Hallali ! la bête est à terre !
Allons, vautours, accourez tous !
Paris roule dans la poussière :

Sur cette ville altière

Ruez-vous !


Le Prussien a rendu votre victoire aisée :
La France saigne et meurt des coups qu’elle a reçus ;
Allez ! — élargissez sa blessure encor plus,