Page:Jacques Normand - Tablettes d un mobile, 1871.djvu/104

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La débauche qui meurt et celle qui va naître.
Ils viennent lentement, honteux, baissant les yeux ;
Quelques-uns cependant, surtout parmi les vieux,
Tiennent haute la tête, et, pâles d’impudence,
Semblent contempler tout avec indifférence.
Quelques femmes enfin, aux regards hébétés,
Soutiennent des blessés, rudement cahotés
Dans un grand char-à-bancs, qu’une escorte protége.
Et chaque citoyen, voyant l’affreux cortége,
S’indigne, et tristement se répète à part lui :
« Les voilà cependant nos tyrans d’aujourd’hui ! »