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mier qui la controuva : & bien que cest excellent Autheur des Antiquitez Judaïques l’eut doctement refutée, Plutarque ne laissa pas de la croire, Sympos.4.c.5.
Hist.5.
& Tacite après luy, de la coucher dans son histoire comme une chose prodigieuse : de façon que ceste Fable passant pour vérité, il n’y eut pas mesmes jusques aux plus serieux historiens qui ne la rapportassent. Or ce culte estoit tel, (disoient-ils: ) Ils dressoient un autel, sous lequel ayant fait auparavant quelques cérémonies, on mettoit au dessus la statuë d’un Asne d’or (les autres ne font seulement mention que de la teste): & après que le grand Prestre l’avoit encensé, tout le peuple mettoit la main à la bouche, & se courbant l’adoroit. On faisoit