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Timothee par la diversité des voix & tons, qu’il disposoit suivant l’harmonie des humeurs, il n’y avoit point d’affections qu’il n’esmeust : & nous esprouvons tous les jours que les chansons gayes nous rendent gais, & les piteuses tristes. La musique des Lydiens, à ce que Platon en dit, estant effeminee rendoit les hommes effeminez : au contraire, celle des Lydiens, courageux, masles, & sans crainte. Je laisse ce que les curieux ont advancé, de pouvoir guarir les maladies avec la musique par la convenance des tons, ainsi qu’on asseure de Pythagore, qu’il guarit les furieux, Terpander les sourds, & Damon les yvrognes. Pour les instrumens, il n’y a rien de plus certain, qu’on en peut faire