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facile de les contenter en deux mots; mais puis que j’auray paradventure à respondre a des opiniastres, il faut que la force des raisons & la suite des exemples les convainque. Je dis donc, posé qu’il y ait des resveries & des absurditez, pourquoy admet-on les livres des Poëtes, dans lesquels on ne voit autre choses? Car que peut-on concevoir de plus ridicule, que des hommes soient metamorphosez en des rochers, des fleuves, des plantes, & des bois ? ny rien de plus esloigné du sens commun, que les pierres devisent, les fleurs raisonnent, & les arbres se plaignent & souspirent leurs afflictions. Pourquoy a-t’on jamais receu les Fables d’Esope, qui donnent de la raison à tout ce qui est en la