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dernières qui supportent les planches de l’échafaudage. Murs en moellons.

Avant d’employer les pierres pour la construction des murs, on leur fait toujours subir quelques préparations ; on dresse notamment l’une de leurs faces, celle qui sera vers l’extéreur et qu’on appelle face de parement ; les deux faces latérales, appelées faces de joint, la face inférieure et la face supérieure, désignées sous le nom de faces de lit, et celle opposée au parement, appelée queue, sont à peine touchées ; cette préparation constitue l’ébousinage, et les moellons, c’est-à-dire les pierres de quelques décimètres cubes, qui l ont subie, sont appelés moellons ébousinés. Si la pierre est préparée avec plus de soin, elle est dite smillée ; elle se présente alors sous l’aspect, au point de vue de la tailler

des pavés employés dans les pavages soignés. Si enfin les taille,faces,

ou tout au moins l’une d’elles, sont parfaitement dressées comme le sont les bordures des trottoirs, les pierres deviennent des pierres piquées ou d’appareil. Au point de vue de leur arrangement, on. classe les pierres en trois groupes : les parpaings, qui ont deux parements et, comme longueur, l épaisseur du mur ; les carreaux et les boutisses, qui n’ont qu’un parement et sont disposés, les premiers en surface, les secondes en profondeur. Dans tous les murs on rencontre ces trois sortes de pierres, disposées de manière que les murs ne se détruisent pas en se séparant suivant leur hauteur, leur largeur ou leur longueur ; il faut pour cela que les joints des pierres se croisent, et, afin de donner à la maçonnerie toute la liaison nécessaire, on dispose, sur une même assise et de distance en distance, des parpaings P (fig. 37) entre

r

i°n.groupe convenablement des boutisses B et des eaux C ; les joints étant croisés, on évite ainsi les lézardes.