Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/488

Cette page n’a pas encore été corrigée

d’une couche de pierres cassées, et enfin, autant que possible, cylindré. L’expérience a montré que les dimensions les plus convenables des pierres cassées, employées pour les empierrements, correspondent à celles qui passent dans un anneau de 6 centimètres de diamètre ; la vérification des dimensions des pierres se fait en prenant au hasard quelques pierres dans les tas et en s’assurant qu’elles passent dans cet anneau. Lorsque le chemin devient une véritable route, qu’il a 5 ou 6 mètres de largeur, afin de réduire son prix de revient on n’en empierre que le milieu, sur 3 mètres de largeur, et on l’assainit par des fossés latéraux, dont la terre sert pour les remblais. Les fossés ont 50 centimètres de profondeur et 50 centimètres de largeur au plafond ; comme leur forme est celle d’un trapèze régulier, si l’inclinaison de leurs parois est de 45°, leur largeur sera de lm,50 ; une route de 6 mètres de chaussée aurait donc 9 mètres de largeur totale. Le blocage a 25 centimètres environ d’épaisseur et est recouvert d’une oouche de 10 centimètres de pierres cassées, on peut donc calculer facilement la profondeur à donner à l’encaissement ; cette profondeur est toujours faible puisque la terre des fossés, rejetée de chaque côté, donne déjà, dans l’exemple dont nous venons de parler, une couche de 33 centimètres d’épaisseur, le volume de terre extraite, par mètre de fossé, étant de 500 litres

(0’50+2’150

x0

0,50)

en né-

gligeant le foisonnement de la terre. On donnera à la chaussée 4 ou 5 centimètres de pente transversale et aux parties latérales en terre, appelées accotements, 5 à 6 centimètres ; la figure 313 donne, en 1 et en II, deux profils de routes établies dans ces conditions, la chaussée étant en A et A’ et les accotements en B.

Nous ne parlerons pas des routes pavées, les pavages revenant à un prix trop élevé et présentant une résistance inutile pour les chemins ruraux ; on les réserve pour les cours, les caniveaux ou pour certaines parties des routes fatiguant beaucoup. 3° Entretien des chemins.— Les premières dégradations qui se produisent dans les chemins empierrés portent le nom de flaches ; elles consistent en dépressions dans lesquelles l’eau s’accumule et où il se forme rapidement de la boue ; elles ont