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talus D. Comme les fossés augmentent beaucoup la largeur des chemins, on les remplace souvent, dans les agglomérations, par des rigoles ou

par des caniveaux

enterreRouen

pierre C’ (II, fig.

313), qui limitent

la route et déter-

minent des ban-

quettes formant

trottoirs.

La pente d’un chemin, suivant son profil en travers, dépend de diverses circonstances, mais principalement dela nature des matériaux qui servent à l’établir : pour les chemins de terre, qui sont étroits et généralement dépourvus de fossés, il faut leur donner une pente de 6 centimètres par mètre, de manière à les assainir et à les empêcher de se creuser trop rapidement ; pour les chemins empierrés ordinaires, 5 centimètres suffisent, et pour les routes bien établies, pavées ou soigneusement macadamisées, on peut ne donner que 4 centimètres de pente par mètre.

2° Construction.

Prenons en premier lieu le cas suivant, celui de l’établissement d’un chemin de terre : une fois l’axe du chemin jalonné sur le terrain, on reporte à droite et à gauche de cet axe, par un piquetage, la demi-largeur qu’il doit avoir ; on pratique ensuite une fouille sur les bords, de manière à lui donner la forme en dos d’âne, la terre extraite étant rejetée sur le milieu (qu’on ne fouille pas afin de ne pas l’ameublir), puis régalée convenablement. La fouille est conduite de telle façon que la terre qui en provient, et qui sert à exhausser le milieu du chemin, lui donne la pente transversale de 5 ou 6 centimètres par mètre qui est nécessaire à l’écoulement de : l’eau. Lorsque le chemin doit être empierré, ferré comme on dit souvent, il faut faire au milieu, sur une largeur de 2 mètres, une fouille appelée encaissement ; dans l’encaissement on fait un blocage, de 15 à 20 centimètres d’épaisseur, en débris ; de grosses pierres, de pavés par exemple, qu’on cale soigneusement les : uns contre les autres ; le blocage est ensuite recouvert